Avec la crise de la Covid-19, nous avons été, plus que jamais, submergés par un flot d’informations de provenance et de qualité fort diverses, tout en restant en manque de certitudes, d’indications précises sur la pandémie que nous traversons. Entre surabondance et manque, notre rapport au monde est marqué par un paradoxe : il est à la fois impossible d’échapper à la saturation et de combler les vides de notre représentation des évènements. Peut-être, dans un tel contexte, le regard de l’historien·ne peut-il s’avérer utile, tant il est vrai que l’Histoire est une discipline de l’apprivoisement du vide.