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L’entreprise de soi

Numéro 10 Octobre 2007 par Hélène Stevens

octobre 2007

À la fin des années nonante, alors qu’elle tra­verse une période de restruc­tu­ra­tions qui déva­lo­rise l’i­den­ti­té pro­fes­sion­nelle de ses sala­riés, une mul­ti­na­tio­nale fran­çaise met en place une for­ma­tion de déve­lop­pe­ment per­son­nel des­ti­née à accroitre la mobi­li­té et l’au­to­no­mie des sala­riés. Cette for­ma­tion ouvre une « paren­thèse enchan­tée » aux sala­riés qui construisent des res­sources sub­jec­tives et tentent de les mobi­li­ser, par­fois en vain, pour trans­for­mer leurs situa­tions et condi­tions objec­tives de tra­vail. Le dis­po­si­tif est en effet ambi­gu, car si les condi­tions objec­tives de tra­vail et d’emploi ne changent pas, la res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelle des tra­vailleurs s’en trouve accrue au risque d’une souf­france psy­chique et identitaire.