Sur ce rondpoint carolorégien, Myriam m’expliquait son choix de rejoindre le mouvement. À aucun moment, elle n’a été violente. Elle n’a pas tenu de propos racistes, homophobes, complotistes. Elle était juste prête à parler, à discuter de sa réalité. Pas une caméra n’a été braquée sur elle, pas un micro siglé ne lui a été tendu. Et, à l’heure de l’analyse et du commentaire médiatique, la frêle voix de Myriam a été noyée sous le flot d’hypothèses et de statistiques plus ou moins fiables.
Le mouvement des Gilets jaunes a suscité, parmi les journalistes et les chercheurs en sciences sociales, une véritable déferlante de commentaires et d’analyses. Dans le cas belge, cet emballement mérite d’ailleurs d’être remis en perspective de l’ampleur du mouvement.