Lors de ses fréquentes interventions publiques, Corentin de Salle aboutit très souvent à la même assertion : « le néolibéralisme n’existe pas ». Si l’on peut aisément réfuter les arguments qu’il utilise d’ordinaire pour fonder son affirmation outrancière, la difficulté de certains de ses contradicteurs à le démonter trahit un véritable malaise théorique. En effet, la notion de « néolibéralisme » connait tant d’usages et de déclinaisons qu’il devient fréquemment difficile d’en définir précisément les contours. De ce flou résulte peut-être l’impression que, finalement, le néolibéralisme pourrait bien être une chimère — comme le prétend le philosophe libéral.