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Exutoire et opprobre social ? Travailleur·euses du sexe à l’épreuve du confinement

ABO Numéro 08 – 2021 confinementCovid-19criseprostitution - par Thomas Lavergne - Charlotte Maisin -

Les deux confinements des années 2020-2021 se sont assortis de mesures visant l’interdiction des métiers du sexe sans que ne soit prévue la mise en place de revenus de substitution. Sans rentrées financières, des équilibres qui tenaient à un fil ont basculé du côté de la (grande) pauvreté. Comment la crise sanitaire a-t-elle été vécue par ces personnes ? Trois associations (Utsopi, Espace P Bruxelles et Alias) ont conduit une enquête quantitative sur le territoire bruxellois pour tenter d’objectiver, par quelques chiffres, des réalités qu’ils constatent tous les jours dans leur travail de terrain.

Les personnes que ces associations ont interrogées ne sont pas représentatives de « la prostitution ». On répètera toujours qu’il n’existe pas un secteur prostitutionnel, mais bien des formes multiples et variées de travail du sexe, et que les personnes investissent de manière très diverse cette activité : entre les figures érigées en opposition de « la victime non consentante d’un système de traite » et « la travailleuse qui choisit, parce qu’elle le souhaite, l’activité professionnelle prostitutionnelle », il existe une multitude de conditions et de modalités...
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Charlotte Maisin


Auteur

Charlotte Maisin est membre de la cellule recherch’action de la Fédération des services sociaux

Thomas Lavergne


Auteur

Docteur en sociologie et travailleur social à Espace P Bruxelles