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États nerveux. Sur la démocratie à l’âge des émotions

ABO Numéro 08 – 2020 - par Wiliam Davies - Tobias Haberkorn -

Les distinctions que propose le libéralisme classique entre guerre et paix et entre corps et esprit sont devenues obsolètes et les marchés ont intégré l’importance prise par l’instinct dans nos actions. Mais les institutions politiques des démocraties libérales courent loin derrière cette musique. Pour William Davies, essayiste britannique, professeur d’économie politique à l’université de Londres (Goldsmiths College), dans cet âge des émotions, l’heure est venue pour des politiques de l’empathie. Une contribution précieuse à plus d’un titre, y compris pour décoder la « guerre contre le coronavirus » ou encore les tensions autour de l’élection présidentielle américaine. Propos recueillis par Tobias Haberkorn.

Tobias Haberkorn : Le titre de votre livre, Nervous States (États nerveux), fait allusion à la nervosité de notre époque. La politique et les médias, le travail et la vie privée, tout s’est accéléré du fait de la technologie. Le monde est-il devenu trop rapide pour que nos démocraties libérales puissent simplement fonctionner ? William Davies : L’accélération est à coup sûr un aspect central de notre vie politique et économique. L’une des raisons pour lesquelles j’ai écrit Nervous States, c’est que je voulais comprendre ce que cela fait aux institutions de...
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Wiliam Davies


Auteur

essayiste britannique, professeur d’économie politique à l’université de Londres (Goldsmiths College), https://williamdavies.blog/

Tobias Haberkorn


Auteur

critique, traducteur et essayiste allemand