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Écrire le deuil : du témoignage à l’œuvre

ABO Numéro 08 - 2019 deuiltémoignage - par Laurence Rosier -

La littérature de deuil constitue un véritable continent littéraire, relativement inexploré par les sciences sociales et du langage. Pourtant, ces témoignages posent énormément de questions sur notre manière d’appréhender la maladie, la mort, la perte, la souffrance… qui sont abordées ici au travers du cas spécifique des ouvrages traitant du drame vécu de la mort d’un enfant.

malade au / printemps / mort en automne ---- c’est le soleil ––––– la vague / idée la toux (Mallarmé, Pour un tombeau d’Anatole) Un enfant vient de paraitre aux éditions Grasset. Pauline Vergauwen et Francis Van de Woestyne témoignent de la douleur de la perte de leur jeune fils Victor, treize ans, tombé d’un toit. Entremêlant par chapitre distinct le récit de leur vie d’après le jour fatal. Comment mettre en mots le deuil le plus insupportable, le chagrin inextinguible : « Je vis avec ta mort dans la peau », dit-elle (p. 193), « La douleur ne se partage...
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Laurence Rosier


Auteur

Née en 1967, Laurence Rosier est licenciée et docteure en philosophie et lettres. Elle est professeure de linguistique, d’analyse du discours et de didactique du français à l’ULB. Auteure de nombreux ouvrages, elle a publié plus de soixante articles dans des revues internationales, a organisé et participé à plus de cinquante colloques internationaux, codirigé de nombreux ouvrages sur des thèmes aussi divers que la ponctuation, le discours comique ou la citation ou encore la langue française sur laquelle elle a coécrit M.A. Paveau, « La langue française passions et polémiques » en 2008. Elle a collaboré au Dictionnaire Colette (Pléiade).
Spécialiste de la citation, sa thèse publiée sous le titre « Le discours rapporté : histoire, théories, pratiques » a reçu le prix de l’essai Léopold Rosy de l’Académie belge des langues et lettres. Son « petit traité de l’insulte » (rééd en 2009) a connu un vif succès donnant lieu à un reportage : Espèce de…l’insulte est pas inculte. Elle dirige une revue internationale de linguistique qu’elle a créée avec sa collègue Laura Calabrese : Le discours et la langue. Avec son compagnon Christophe Holemans, elle a organisé deux expositions consacrées aux décrottoirs de Bruxelles : « Décrottoirs ! » en 2012.
En 2015, elle est commissaire de l’exposition « Salope et autres noms d’oiselles ». En novembre 2017 parait son dernier ouvrage intitulé L’insulte … aux femmes (180°), couronné par le prix de l’enseignement et de la formation continue du parlement de la communauté WBI (2019). Elle a été la co-commissaire de l’expo Porno avec Valérie Piette (2018).
Laurence Rosier est régulièrement consultée par les médias pour son expertise langagière et féministe. Elle est chroniqueuse du média Les Grenades RTBF et à La Revue nouvelle (Blogue de l’irrégulière). Elle a été élue au comité de gestion de la SCAM en juin 2019.
 Avec le groupe de recherche Ladisco et Striges (études de genres), elle développe des projets autour d’une linguistique « utile » et dans la cité.