Les contrats d’objectifs sont un dispositif qui vise à indexer les foyers d’attention et les efforts des écoles sur les biens publics que représentent les objectifs d’amélioration du système éducatif (OASE) en matière de renforcement des apprentissages, de réduction du redoublement et du décrochage, d’équité, d’inclusion, de bienêtre et de climat scolaire. Une analyse critique du dispositif doit donc logiquement porter sur trois questions complémentaires : la définition des OASE est-elle légitime ? Le principe d’indexer les foyers d’attention des écoles sur ces OASE est-il légitime ? Et le système des contrats d’objectifs est-il une condition nécessaire et suffisante de cette indexation ? Les auteurs répondent par l’affirmative aux deux premières questions. Pour la troisième, ils montrent que, dès sa conception, le dispositif est apparu comme une condition nécessaire mais en aucun cas comme une condition suffisante du renouveau de l’enseignement belge francophone. Il existe actuellement dix-huit grands chantiers de réformes au sein de la FWB et un seul concerne spécifiquement les plans de pilotage.