La « finance de marché », produit de la déréglementation financière des années quatre-vingt, a connu une montée en puissance sans limite. Le substrat idéologique en était l’« efficience de marché », autrement dit la « main invisible », censée réguler à la perfection les phénomènes. La crise qui s’est déclarée en été 2007 a débouché à l’automne 2008 sur une situation qu’on peut qualifier d’apocalyptique. Les conditions de fond et les modalités nécessaires d’une solution durable ne consistent pas à améliorer le système existant, mais à remettre en question les conditions mêmes de l’autonomisation des marchés.