logo
Lancer la vidéo

Criminalité militante : vers la construction d’un nouvel ennemi intérieur ?

ABO Numéro 04 – 2022 criminalisationMilitantismepolice - par François Fecteau -

Depuis les années 2000, la répression policière s’est accentuée contre les mouvements sociaux et militants. Le chercheur en sciences politiques François Fecteau nous explique comment l’usage de la police en réponse aux mouvements citoyens révèle l’avènement d’une conception néolibérale de rôle de l’État et de l’ordre économique, dont la criminalisation du militantisme est le corolaire.

Sanctions administratives communales (Ligues des droits humains, 2021), violences policières dans les manifestations, répression des foules, détention préventive, l’étendue du registre lexical traduit l’amplitude des exemples de l’usage du droit répressif au nom de l’ordre public et de la sécurité (Alix et Cahn, 2017). Visant à dépasser la nécessaire dénonciation de ces actes qui mettent en péril la vie démocratique, cet article vise à poser une réflexion sur l’ancrage idéologique de l’usage du droit répressif inscrit dans un phénomène plus large de...
La suite de cet article est réservée aux membres Premium

François Fecteau


Auteur

Québécois d’origine, François Fecteau a emménagé à Bruxelles pour y faire un Doctorat en sciences politiques et sociales à l’Université libre de Bruxelles. Ses travaux de recherches portent principalement sur l’institution néolibérale de l’imaginaire dans le champ de l’enseignement supérieur. Au fil de ses recherches, F. Fecteau a mobilisé les méthodes d’analyse critique du discours permettant de rendre compte des transformations longues des représentations du rôle des institutions d’enseignement supérieur dans la société. Depuis mars 2020, il est chercheur postdoctorant à l’UCLouvain (IACS) grâce à la bourse du Fonds de recherche Québec/Société et Culture. Ce projet de recherche vise à éclaircir le rôle des agences européennes d’assurance-qualité dans la régulation du champ de l’enseignement supérieur et leur contribution au rapprochement entre les institutions et les acteurs socioéconomiques.