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« Business as usual » au Liban

Numéro 08 Août 2005 États-UnisHezbollahInternationalLiban - par Pierre Coopman -

De l’assassinat du Premier ministre démissionnaire Rafiq Hariri à celui du journaliste Samir Qasir, le Liban a connu ces derniers mois des turbulences criminelles qu’aucun calcul politique un tant soi peu sensé ne parait pouvoir expliquer. Par facilité, certains analystes resserviront l’éternel « à qui profite le crime ? ». Une façon commode de tout imputer aux visées géostratégiques des États-Unis au Proche-Orient ; une manière de contourner l’évidence : la Syrie, forcée de retirer ses troupes du Liban, semble bel et bien gouvernée par une fraction de bandits décidés à en découdre et sans aucun scrupule. Le retour à Beyrouth du général Aoun, chef de file des antisyriens, exilé pendant quinze ans en France, et ses alliances électorales avec ceux qui hier encore paraissaient être ses meilleurs ennemis (des personnalités politiques prosyriennes telles que Michel Murr, ancien ministre de l’Intérieur) compliquent encore un peu plus toute appréhension logique des réalités politiques libanaises.

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Pierre Coopman


Auteur

Pierre Coopman a étudié le journalisme à l’ULB et la langue arabe à la KUL, au Liban et au Maroc. Pour La Revue nouvelle, depuis 2003, il a écrit des articles concernant le monde arabe, la Syrie et le Liban . Depuis 1997, il est le rédacteur en chef de la revue Défis Sud publiée par l’ONG belge SOS Faim. À ce titre, il a également publié des articles dans La Revue nouvelle sur la coopération au développement et l’agriculture en Afrique et en Amérique latine.