logo
Lancer la vidéo

Brésil. Une présidence à haut risque

ABO Numéro 1 - 2019 - par Laurent Delcourt -

Un gouvernement d’autant plus dangereux pour l’avenir de ce pays aux inégalités abyssales qu’il aura bénéficié cette fois-ci, à la différence du coup d’État de 1964, de l’onction du peuple pour mettre en œuvre son programme socialement rétrograde et politiquement liberticide, même si le nouveau président s’est engagé, publiquement, peu après l’annonce de sa victoire, à respecter la démocratie et la Constitution.

La foule qui envahit la route longeant la plage de Barra da Tijuca, dans la zone ouest de Rio de Janeiro, est euphorique. Rassemblée autour d’une gigantesque poupée gonflable, à l’effigie de Lula représenté dans un costume de bagnard, elle est venue célébrer la victoire de son « héros », Jair Messias Bolsonaro, au second tour des élections présidentielles brésiliennes et, avec elle, l’émergence, croit-elle, d’un « nouveau Brésil » prospère, harmonieux et débarrassé de la corruption. « Cette victoire, trompette l’un des participants, signifie la libération du PT....
La suite de cet article est réservée aux membres Premium

Laurent Delcourt


Auteur

sociologue et historien, chargé d’étude au Cetri