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2010 : un printemps pour les « petits partis » ? (2)
La première partie de cet article est parue dans le numéro précédent (novembre). Vers une recomposition de l’extrême gauche Depuis de longues années, la gauche radicale pâtit de son émiettement. Au cours du dernier lustre, plusieurs tentatives de regroupement ont été lancées. La plupart d’entre elles ont échoué à la suite de divergences idéologiques, programmatiques ou […]
La première partie de cet article est parue dans le numéro précédent (novembre).
Vers une recomposition de l’extrême gauche
Depuis de longues années, la gauche radicale pâtit de son émiettement. Au cours du dernier lustre, plusieurs tentatives de regroupement ont été lancées. La plupart d’entre elles ont échoué à la suite de divergences idéologiques, programmatiques ou stratégiques. En vue du scrutin du 13 juin 2010, une alliance assez composite se constitue sous le nom de Front des gauches. Le Parti du travail de Belgique se tient à l’écart de ce rassemblement : il continue à faire cavalier seul. Y aurait-il deux modèles envisageables pour donner plus de poids à « la gauche de la gauche » ?
Déliquescence de l’extrême droite
En quelques mots, un analyste du Crisp a parfaitement résumé l’évolution récente de l’extrême droite francophone : « dissensions internes, faiblesse structurelle et instabilité électorale » (Blaise, 2004). Pour ce courant présent au Parlement fédéral depuis deux décennies, les élections législatives du 13 juin 2010 marquent un tournant : elles se soldent par la perte de tous les sièges détenus à la Chambre et au Sénat. N’ayant plus de représentation au Parlement wallon et au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale depuis 2009, l’extrême droite francophone est ainsi privée de dotation publique. Ses capacités de redéploiement et de propagande s’en trouvent réduites.