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1948 – 1998, Israël-Palestine : nations en quête d’État(s)

Numéro 05/6 Mai-Juin 1998 - Proche et Moyen-orient par La rédaction

juillet 2008

Le 30 avril der­nier, l’É­tat d’Is­raël célé­brait le cin­quan­tième anni­ver­saire de sa créa­tion. Cet anni­ver­saire, La Revue Nou­velle entend bien le repla­cer dans le cadre inévi­table du conflit israé­­lo-pales­­ti­­nien, un conflit consub­stan­tiel de l’É­tat d’Is­raël, son alpha et son omé­ga. C’est pour­quoi ce dos­sier se concentre essen­tiel­le­ment sur les pré­mices de 1948 et laisse de […]

Le 30 avril der­nier, l’É­tat d’Is­raël célé­brait le cin­quan­tième anni­ver­saire de sa créa­tion. Cet anni­ver­saire, La Revue Nou­velle entend bien le repla­cer dans le cadre inévi­table du conflit israé­lo-pales­ti­nien, un conflit consub­stan­tiel de l’É­tat d’Is­raël, son alpha et son omé­ga. C’est pour­quoi ce dos­sier se concentre essen­tiel­le­ment sur les pré­mices de 1948 et laisse de côté les pro­blèmes propres à la socié­té israé­lienne contem­po­raine (mon­tée en puis­sance des reli­gieux, tri­ba­li­sa­tion de l’i­den­ti­té natio­nale, exclu­sion sociale et cultu­relle des Juifs orien­taux, conflit entre israé­lia­ni­té, com­mu­nau­ta­risme et reju­daï­sa­tion essen­tiel­le­ment amé­ri­caine, etc.), tout comme ses réus­sites (renais­sance de la langue hébraïque, sta­bi­li­sa­tion rela­tive d’un creu­set eretz-israé­lien). Cer­taines infor­ma­tions conte­nues dans ce dos­sier peuvent sur­prendre. La plu­part pro­viennent pour­tant de sources israé­liennes et, il faut le sou­li­gner, de tra­vaux d’his­to­riens issus d’une géné­ra­tion née après la guerre de 1948 et confron­tée à la mémoire entê­tante des Palestiniens.
Ain­si, le 14 mai 1948, au terme de soixante-six ans d’ef­forts éco­no­miques, mili­taires et diplo­ma­tiques, l’a­vant-garde tra­vailliste du mou­ve­ment sio­niste arri­vait à ses fins et par­ve­nait à res­sus­ci­ter un État-nation juif en Pales­tine, trois ans après la libé­ra­tion des camps d’ex­ter­mi­na­tion nazis. Les diri­geants sio­nistes ont vu dans la tra­gé­die des Juifs d’Eu­rope une confir­ma­tion de leur vision pro­fon­dé­ment pes­si­miste du des­tin juif. Le 29 aout 1897, Theo­dor Herzl, jour­na­liste juif autri­chien trau­ma­ti­sé par l’af­faire Drey­fus, convo­quait à Bâle le pre­mier congrès sio­niste. Emboi­tant le pas à l’al­le­mand Moses Hess (Rome et Jéru­sa­lem, 1866), au russe Leo Pins­ker (Auto-éman­ci­pa­tion, 1882) et aux « Amants de Sion » d’A­sher Gins­berg, alias Ehad Ha’Am (« Un du Peuple »), Herzl avait publié en 1896 un pro­jet pour une « solu­tion moderne de la ques­tion juive », L’É­tat des Juifs.

Natio­na­lisme est-euro­péen et fait palestinien

Si Herzl et Hess étaient des Juifs d’Eu­rope cen­trale, les cadres cultu­rels et poli­tiques du mou­ve­ment sio­niste, ain­si que leurs bases, pro­ve­naient tous des villes et bour­gades d’Eu­rope orien­tale. Une Europe orien­tale où l’as­si­mi­la­tion était impos­sible, voire refu­sée, tant le judaïsme de cette vaste région s’as­si­mi­lait, lin­guis­ti­que­ment et cultu­rel­le­ment, à une qua­si-nation lar­ge­ment dépour­vue de conti­nui­té ter­ri­to­riale. Le conflit israé­lo-pales­ti­nien a débu­té dès 1882, dès l’ins­tant où l’es­pace pales­ti­nien a été inté­gré dans le désir de nom­breux Juifs d’é­chap­per à la dis­pa­ri­tion col­lec­tive en Europe orien­tale et à l’é­mi­gra­tion indi­vi­duelle vers l’A­mé­rique. Ce conflit pren­dra une tour­nure toute par­ti­cu­lière quand le mou­ve­ment sio­niste sera pris en main par son aile tra­vailliste, une aile qui for­ce­ra la restruc­tu­ra­tion d’une Pales­tine réfrac­taire et incar­ne­ra la rup­ture avec la culture et l’hé­ri­tage de la dia­spo­ra, la défiance envers les nations, la sacra­li­sa­tion de la terre et de la force et l’au­to­dé­fense, mythi­fiée mais obligée.

Ce pro­gramme uto­pique, non exempt d’une dimen­sion eth­no­cen­trique et colo­niale propre aux socié­tés euro­péennes de l’é­poque, allait pour­tant se heur­ter à de mul­tiples contin­gences. Pre­mière contin­gence, le peu d’empressement des masses juives d’Eu­rope orien­tale à par­ti­ci­per à une renais­sance natio­nale en Pales­tine, des masses bien plus atti­rées par le rêve amé­ri­cain ou les uto­pies révo­lu­tion­naires est-euro­péennes. Cette contin­gence allait dimi­nuer en pon­dé­ra­tion à mesure que l’é­man­ci­pa­tion col­lec­tive se heur­te­rait aux régimes auto­ri­taires est-euro­péens et que les fron­tières des États occi­den­taux se fer­me­raient à l’im­mi­gra­tion, avant et après la Shoah. Une deuxième contin­gence était l’hos­ti­li­té d’une large frac­tion du monde reli­gieux à toute idée de résur­rec­tion anté-mes­sia­nique, hos­ti­li­té que la Shoah allait aus­si atté­nuer, sans par­ler de l’ap­pa­ri­tion d’un mou­ve­ment de judaï­sa­tion du sio­nisme, le Miz­ra­hi (Centre spi­ri­tuel) du rab­bin Avra­ham Kook, mou­ve­ment aujourd’­hui repré­sen­té par le Maf­dal (Par­ti natio­nal religieux).

Mais, la contin­gence qui s’im­po­se­ra de façon per­ma­nente et struc­tu­rante aux pion­niers sio­nistes, c’est bien enten­du la Pales­tine elle-même. C’est que l’« Eretz-Israël » dans laquelle les cadres sio­nistes rêvent de créer un État, cette Eretz-Israël n’est plus juive depuis deux mille ans. Loin d’être une « terre sans peuple pour un peuple sans terre », la Pales­tine est, depuis quinze siècles, un pays du Moyen-Orient ara­bo-musul­man, un pays recou­vert de villes et de vil­lages, remon­tant pour la plu­part à l’An­ti­qui­té, et peu­plé de Pales­tiniens dont la culture est arabe. En fou­lant le sol de la Pales­tine, les pre­miers colons vont être confron­tés à une réa­li­té arabe qui les for­ce­ra à choi­sir entre par­tir, impo­ser leur pré­sence par la force et, voie médiane et mino­ri­taire, aban­don­ner le sio­nisme poli­tique. Une majo­ri­té de pion­niers, par­ta­gée entre les moti­va­tions pro­saïques et la convic­tion de repré­sen­ter une avant-garde natio­nale, choi­si­ra de s’im­po­ser aux autochtones.

Nou­velle histoire

D’a­bord l’a­pa­nage de cercles intel­lec­tuels res­treints, la révi­sion des prin­ci­paux dogmes israé­liens s’o­père doré­na­vant sur les petits écrans. Depuis six mois, la télé­vi­sion israé­lienne pro­gramme une série docu­men­taire inti­tu­lée Tkou­ma (« Renais­sance ») et consa­crée aux cin­quante ans de l’É­tat et au conflit israé­lo-pales­ti­nien. Mal­gré le tol­lé pro­vo­qué dans les états-majors poli­tiques par des faits « que l’on aurait vou­lu oublier » (Arié Cas­pi, Ha’A­retz, 3 avril 1998), l’o­pi­nion, quoi qu’elle puisse en reti­rer comme conclu­sions, s’ouvre au fait que les Pales­ti­niens ont, dès le début, eu de bonnes rai­sons de se sen­tir spo­liés et niés, que la plu­part des réfu­giés pales­ti­niens sont par­tis contraints et for­cés, et que, dès 1948, les États arabes, aus­si divi­sés fussent-ils, ont cher­ché une issue diplo­ma­tique et un com­pro­mis viable avec Israël. L’in­no­cence per­due et le voile d’i­gno­rance déchi­ré, res­tent les issues poli­tiques. Aus­si peu nom­breuses soient-elles, elles ne peuvent qu’o­pé­rer une syn­thèse entre un pas­sé démy­thi­fié, un pré­sent impo­sant et un futur incer­tain. Les accords d’Os­lo avaient sem­blé esquis­ser une issue enfin posi­tive à un conflit pra­ti­que­ment inso­luble. Pour­tant, ils péchaient par l’ab­sence de réelle recon­nais­sance mutuelle. Si les Pales­ti­niens ont recon­nu le droit d’Is­raël à vivre dans des fron­tières sur­es, l’É­tat hébreu n’a à ce jour recon­nu que l’exis­tence d’un peuple pales­ti­nien, sans réfé­rence aucune au droit à l’au­to­dé­ter­mi­na­tion et à un État.

Apo­ries de l’État-nation

Au nom d’un prin­cipe de réa­li­té fait autant d’his­toire que d’é­co­no­mie, de démo­gra­phie et de rap­port de forces, Israël, acteur domi­nant, et la Pales­tine, acteur domi­né, devront coha­bi­ter. Mais dans quelle struc­ture ? Bina­tio­nale ? Bié­ta­tique ? Eth­no­cra­tique ? Les options pri­vi­lé­giées par le Par­ti tra­vailliste, par le Likoud et par le nou­veau par­ti cen­triste Atid s’ins­pirent plus d’une logique de sépa­ra­tion que de par­tage. Elles res­tent fon­dées sur la quête déses­pé­rée d’une majo­ri­té démo­gra­phique juive par le biais d’une appro­pria­tion auto­ri­taire et uni­la­té­rale de la terre, mais du nombre le plus réduit pos­sible de « non-Juifs ». Aujourd’­hui, tant les tra­vaillistes que le Likoud sont acquis à un com­pro­mis ter­ri­to­rial fon­dé sur l’exis­tence d’un seul État réel à l’ouest du Jour­dain, Israël. L’autre État, pales­ti­nien, ne serait que vir­tuel. Il serait dépour­vu de conti­nui­té ter­ri­to­riale, de libre contrôle des fron­tières et de libre accès aux res­sources natu­relles. Il serait en outre ampu­té d’au moins 40 % de son ter­ri­toire rési­duel par l’an­nexion des zones sécu­ri­taires et des colo­nies de peu­ple­ment inté­grées aux plans de déve­lop­pe­ment de l’É­tat hébreu. Pri­vé de tout droit de déci­sion en matière de retour de réfu­giés, cet État pales­ti­nien n’au­rait d’É­tat que le nom, en ce qu’il serait pri­vé de ce qui fait le fon­de­ment même d’un État, à savoir l’oc­troi de la rési­dence et de la citoyen­ne­té à qui en fait la demande.

À ce stade, et au vu des dif­fé­rents pro­jets avan­cés par les acteurs poli­tiques israé­liens, il est per­mis de se deman­der si l’u­to­pie sio­niste ne condense pas en soi les apo­ries du modèle de l’É­tat-nation. Cette uto­pie, en œuvrant à la recom­po­si­tion d’une nation juive dans un pays non juif, a bien dû, à un moment ou l’autre, for­cer les ten­dances lourdes de la démo­gra­phie et de l’é­co­no­mie pour créer un espace juif exclu­sif. Avec la créa­tion de l’É­tat et le main­tien d’une mino­ri­té pales­ti­nienne dans ses fron­tières, Israël a ensuite dû adop­ter une série de lois fon­cières dis­cri­mi­na­toires des­ti­nées à amor­tir le plus pos­sible la crois­sance natu­relle de cette mino­ri­té. Aujourd’­hui, c’est le même pro­ces­sus qui est en cours dans les ter­ri­toires occu­pés, mais avec la coopé­ra­tion for­cée des Pales­ti­niens. Ces der­niers se sont vu recon­naitre une exis­tence col­lec­tive et le droit à une sorte d’au­to­ges­tion sur des ter­ri­toires limi­tés. Les autres ter­ri­toires sont sur le point d’être cédés à une nation juive israé­lienne qui se fonde comme « eth­no­cra­tique » (Meron Ben­ve­nis­ti) et qui, pour assu­rer sa sur­vie éta­tique, se voit for­cée de main­te­nir sa pré­pon­dé­rance démo­gra­phique et ter­ri­to­riale, et se place dans l’im­pos­si­bi­li­té de renon­cer à une poli­tique d’im­mi­gra­tion illi­mi­tée et de colo­ni­sa­tion de peuplement.

Apo­ries de l’É­tat-nation, disait-on. Cet État-nation, les Pales­ti­niens ne s’y sont ran­gés qu’au terme d’un long pro­ces­sus his­to­rique. Pen­dant les vingt-cinq pre­mières années d’exil, leur mot d’ordre a été la Awda, le Retour, une idée qui expri­mait sim­ple­ment le désir de réha­bi­li­ta­tion de la com­mu­nau­té arabe en Pales­tine. Les années sep­tante ont ensuite vu l’O.L.P. pas­ser d’un dis­cours anti­co­lo­nial clas­sique à la recon­nais­sance impli­cite d’une mino­ri­té natio­nale juive en Pales­tine. La concré­ti­sa­tion poli­tique de cette recon­nais­sance est ensuite pas­sée de la reven­di­ca­tion d’un État arabe démo­cra­tique sur toute la Pales­tine à la lutte pour un État arabe sépa­ré sur les ter­ri­toires occu­pés de Cis­jor­da­nie et de Gaza. Dans un contexte carac­té­ri­sé par un rap­port de forces impla­ca­ble­ment favo­rable à Israël, la quête déses­pé­rée d’un État-nation arabe et le désir d’une super­struc­ture pré­éta­tique pales­ti­nienne d’exer­cer un pou­voir réga­lien ont fini par faire écho aux pré­re­quis israé­liens de « sépa­ra­tion » entre Juifs et Pales­ti­niens et de confi­ne­ment de ces der­niers dans une struc­ture para-éta­tique orga­ni­sée autour des seules « concen­tra­tions démo­gra­phiques arabes », prin­cipe réduc­teur et dis­cri­mi­nant s’il en est.

État(s) de la reconnaissance

Même en cas de retour des tra­vaillistes israé­liens au pou­voir, les Pales­ti­niens risquent d’exer­cer une auto­dé­ter­mi­na­tion extrê­me­ment réduite sur un ter­ri­toire tron­çon­né et sou­mis à des impé­ra­tifs for­mu­lés par le seul État d’Is­raël. Les condi­tions éco­no­miques, poli­tiques et démo­gra­phiques de cette « sépa­ra­tion » risquent en outre d’a­mor­cer une for­mi­dable bombe à retar­de­ment aux fron­tières d’Is­raël. Cette pers­pec­tive est à ce point lourde de dan­gers que, à droite comme à gauche, en Israël comme chez les Pales­ti­niens, des voix timides s’é­lèvent pour envi­sa­ger une solu­tion à long terme qui tienne compte de l’exis­tence de deux nations irré­mé­dia­ble­ment entre­mê­lées et évite le pas­sage par deux États-nations, l’un réel et sou­ve­rain, l’autre vir­tuel et dépen­dant, qui ne ferait qu’aug­men­ter les risques de défla­gra­tion. Quoi qu’il en soit, cadre bié­ta­tique ou mono­éta­tique, la solu­tion envi­sa­gée ne pour­ra faire l’é­co­no­mie d’une rela­tive « dé-sio­ni­sa­tion » de l’É­tat juif, c’est-à-dire la capa­ci­té de la nation juive israé­lienne à pro­je­ter sa péren­ni­té en d’autres termes que la colo­ni­sa­tion de peuplement.

Si on en n’est pas encore là, des pas ont été posés. En pas­sant du sta­tut idéo­lo­gique de « sio­nistes » à celui, plus empi­rique, d’« Israé­liens », les Juifs israé­liens se sont vu recon­naitre par une Pales­tine qui se sent légi­ti­me­ment dépos­sé­dée. Inver­se­ment, en pas­sant du sta­tut mino­ri­sant et anhis­to­rique d’« Arabes d’E­retz-Israël » à celui de « Pales­ti­niens », ces der­niers se sont vu recon­naitre par un Israël pour­tant né d’une « pul­sion idéo­lo­gique » indif­fé­rente à leur égard. Ces recon­nais­sances sont émi­nem­ment prag­ma­tiques. Israël, ayant échoué à trou­ver d’autres inter­lo­cu­teurs arabes, a bien dû recon­naitre les Pales­ti­niens en tant que peuple pour trou­ver un par­te­naire avec qui négo­cier et à qui impo­ser cer­taines options. Ces Pales­ti­niens doivent leur recon­nais­sance au sou­ve­nir, entê­tant et concret, qu’ils ont impo­sé aux Israé­liens. Inver­se­ment, les Israé­liens doivent leur recon­nais­sance au fait que les Pales­ti­niens n’ont eu d’autre choix que d’as­su­mer leur défaite poli­tique et d’as­su­rer les condi­tions mini­males d’exis­tence collective.
La recon­nais­sance de l’exis­tence de l’autre n’est pas tout. La ques­tion qui se pose, c’est de savoir si, comme l’af­firme le chro­ni­queur Tom Segev, la recon­nais­sance de l’autre doit s’ac­com­pa­gner d’une recon­nais­sance de la tra­gé­die qui struc­ture le plus son iden­ti­té. Quand les Pales­ti­niens demandent à Israël de recon­naitre sa res­pon­sa­bi­li­té dans la Catas­trophe (Nak­ba) de 1948, Israël exige des Pales­ti­niens qu’ils recon­naissent la Catas­trophe (Shoah) du géno­cide juif de 1939 – 1945. For­gés dans des tem­po­ra­li­tés dif­fé­rentes, ces deux termes recouvrent des réa­li­tés éga­le­ment dif­fé­rentes et dans les­quelles Juifs et Pales­ti­niens n’é­taient pas mis en pré­sence les uns des autres.

Elias San­bar, direc­teur de la Revue d’é­tudes pales­ti­niennes, nous a géné­reu­se­ment accor­dé un inter­view, en dépit d’un emploi du temps mono­po­li­sé par la réa­li­sa­tion d’un numé­ro consa­cré exclu­si­ve­ment au cin­quan­tière anni­ver­saire de la Nak­ba, « mai 1948, un pays dis­pa­rait » (numé­ro 15, prin­temps 1998). La Revue nou­velle a par ailleurs béné­fi­cié de l’ap­port des cher­cheurs israé­liens Ilan Pap­pé et Amnon Raz-Kra­kotz­kin, et de Tik­va Honig-Par­nass, actrice de la guerre de 1948 et rédac­trice en chef de News from Within, men­suel anglo­phone israé­lo-pales­ti­nien de l’Al­ter­na­tive Infor­ma­tion Cen­ter. Ini­tia­le­ment publiés en février 1998 dans Mit­zad Shé­ni (« D’autre part »), la revue hébraïque de l’A.I.C., ces articles sont tra­duit et adap­tés avec l’ac­cord de son direc­teur Michaël War­schaws­ki. Pour faci­li­ter la bonne com­pré­hen­sion d’un public non israé­lien et non pales­ti­nien, nous les avons accom­pa­gnés de réfé­rences supplémentaires.

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